dimanche 28 décembre 2014

Les techniques de la PNL

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La Programmation Neuro-Linguistique repose sur un ensemble de principes qui représentent la base de l'approche d'analyse et de la modélisation.
→ Voir mon article sur la PNLet la modélisation

Ces principes n'ont pas fait l'objet d'une codification spécifique et des différences peuvent exister entre les consultants mais on peut dégager quelques constantes que tous partagent largement. 

    
          Principaux intervenants en PNL         © morel inst

A- Définition des principes de base

1- La carte n'est pas le territoire :
Ce que chaque individu pense être le monde n'est en réalité que sa propre représentation mentale du monde, très différente de la réalité. Autrement dit, il y a autant de représentations de cette réalité qu'il y a d'êtres humains, chacune ayant sa valeur propre.
On peut affirmer que les choix d'un individu sont limités par l'idée qu'il se fait du monde et de ses rapports avec lui, posture générale sur ce qu'il croit (conceptions, attitudes...) et ce qu'il fait. Le problème est que communiquer signifie rencontrer l’autre dans sa propre idée du monde : plus leurs conceptions sont différentes et plus la relation rencontre de difficultés, sauf s'il existe entre eux une grande volonté d'accepter l'autre et de le respecter.

2- L'intention est considérée comme positive :
"Intention positive" signifie que naturellement une personne fait le meilleur choix possible pour elle parmi toutes les possibilités qui lui sont offertes dans une situation donnée. Le choix dépend donc avant tout de cette intention a priori, sur laquelle il est fondamental d'agir, tenter de comprendre pour faire évoluer les comportements dans le sens souhaité en employant surtout "la technique du recadrage". (voir ci-dessous)

 3- A priori, toute personne fait le meilleur choix possible :
Un comportement est une réaction à une situation, qu'il soit adapté ou non. Il repose essentiellement sur les connaissances acquises et les expériences de la personne. La pratique repose le plus souvent sur des tâtonnements, des allers-retours entre tentatives jusqu'à parvenir à une solution satisfaisante. La PNL joue justement sur la possibilité d'offrir aux individus un choix plus large et d'augmenter la flexibilité.

4- L'échec vue comme tentative, étape pour  atteindre un objectif :
Pour éviter que l'échec débouche sur la culpabilité et démotive la personne, il doit être considéré comme une réponse circonstanciée qui donne des informations pour pouvoir effectuer les corrections nécessaires, ce qu'on appelle la rétroaction ou feed-back.
Cette solution laisse plus de liberté à la personne de faire des erreurs dans des conditions psychologiques acceptables et de le permettre aussi aux autres.

5- Communiquer est inéluctable :
Selon en particulier les théories de l'école de Palo Alto, l'homme est un animal communicant, même dans ses silences. Toute manifestation verbale ou non est acte de communication et a un impact sur autrui. Ce qui pose aussi la question du rôle et du statut de l'influence.

6- Toute personne a les ressources nécessaires à ses actions :
Les limites d'une personnes dépendent d'abord d'elle-même, de la maîtrise qu'elle a de sa vie, de l'image qu'elle renvoie, alors que, potentiellement au moins, il n'en est rien. La PNL se propose d'agir sur ses ressources disponibles pour les mobiliser et repousser les limites qu'elle s'est elle-même fixées.

7- Lien entre communication et réponse obtenue :
Comme a écrit le cybernéticien Norbert Wiener : « Je ne comprends ce que j’ai dit que lorsqu’on m’a répondu ». Seule l'évaluation du message importe au locuteur qui peut éventuellement avoir envie de le rendre plus efficace et ajuster sa communication aux croyances de son interlocuteur.

8- Personne et comportement sont de nature différente :
 Il faut bien dissocier la personne elle-même de son comportement, ce dernier pouvant varier suivant la situation, le contexte ou même la personne qui n'a pas forcément les mêmes réactions dans une situation similaire ou comparable.

9- Corps et esprit ne font qu'un :
Les mécanismes psycho-somatiques ne sont pas rares, les phénomènes physiques se répercutant sur l'esprit et inversement. Le non verbal par exemple peut avoir des répercussions visibles sur les sentiments de la personne.

10-L'expérience prime le langage
Les mots ne donnent qu'une idée amoindrie d'une expérience vécue, moins riches que la représentation mentale qu'ils expriment. L'un des buts de la PNL est justement de dépasser les limites du langage pour retrouver la richesse de l'expérience existentielle initiale.

11- Le pilote doit être à l'unisson de la complexité du système
L'importance, la panoplie des comportements possibles déterminent le niveau de complexité du système et le degré de liberté de l'individu. Ce principe est une application de la loi de la variété requise du cybernéticien William Ross Ashby.

 

B- Les techniques de modélisation

La Programmation Neuro-Linguistique utilise une démarche générale issue de la psychologie déclinée en techniques qui comprennent quatre ou outils opérationnels essentiels.

Le recadrage (Reframing)
Il consiste à donner les moyens à un individu de changer son point de vue sur un problème ou une situation donnée. Basé sur la modélisation initiée par Virginia Satir dans ses travaux sur  la thérapie de couple , il permet d'élargir le champ de perception de l'individu et d'agir ainsi sur ses manières de voir les choses ainsi que sur son comportement. Le recadrage vise plusieurs cibles comme le contexte, la signification, les a priori psychologiques ou idéologiques.
Selon le contexte situationnel, on utilise plutôt un recadrage en six étapes quand la personne recherche d'abord une solution plus satisfaisante que ce qu'elle vit ou un recadrage guidé quand la personne ne parvient pas à choisir entre deux états personnels inconciliables pour qu'elle puisse régler ses conflits internes.

Le point d'ancrage  (Anchor point)
Il consiste à réunir un état interne, sentiment ou émotion et un  stimulus externe et la rémanence psychique -le fait de repenser, de revivre cette expérience et son état interne- doit suffire à activer la bonne attitude. Les « ancres » psychologiques ainsi créées peuvent être de différentes nature, selon le canal sensoriel utilisé : visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives ou gustatives.
Cette technique rappelle le célèbre exemple que Marcel Proust décrit dans À la recherche du temps perdu où ses souvenirs d'enfance lui reviennent à l'esprit alors qu’il déguste une madeleine comme celles qu’il appréciait tant dans son enfance. Réminiscence qui permet justement d'ancrer un souvenir à une émotion, un peu comme la moule accrochée à son rocher.

La PNL s'est saisie de ce mécanisme psychologique de rétroaction inconsciente, pour modéliser cette possibilité, ont construit des protocoles intégrant ce mode d’association pour le rendre conscient. Ce procédé est notamment utilisé dans le cas d'un état émotionnel négatif dirimant, quand il faut alors arriver à faire émerger un état positif pour le neutraliser, créer une ancre positive en réactivant un vécu gratifiant pour enclencher un nouveau stimulus sensoriel. Quand on réengage ce processus, les deux états émotionnels s'annulent.
L'essentiel est de se servir de l'ancrage pour renouer avec les expériences passées ayant eu le même état émotionnel, et au contraire de désactiver les ancres basées sur un vécu négatif, de renverser la logique de l'impact négatif de vécus difficiles qui s'enchaînent.

La dissociation
Qui dit « dissociation » dit bien sûr état dissocié qui fait appel à l'imagination, se visualiser en train d'agir, en quelque sorte une introspection en images. Ce procédé -utilisé notamment dans les cas de traumatismes- doit permettre de neutraliser le canal kinesthésique et de séparer ainsi la personne de son ressenti.
 Elle est aussi utilisée dans le cas de phobies et basée sur les travaux de Milton Erickson. La personne est invitée à revoir le film de son traumatisme comme une spectatrice, vivant ensuite la situation des différents points de vue de l’acteur, du spectateur et même du projectionniste.

La synchronisation
La synchronisation s'adresse aussi bien aux aspects verbaux que non verbaux. Elle suppose une attitude positive a priori, par exemple quand on approuve, on accorde sa confiance, on comprend ou on compatit. Il s'agit de se mettre sur le même canal que son locuteur, imiter ses mouvements, le ton de sa voix...  afin de susciter a priori la sympathie.

La danse est un bon exemple de synchronisation du non verbal, d'une gestuelle qui doit aboutir à la meilleure coordination possible des mouvements, réciprocité positive qui doit instaurer la confiance nécessaire à une bonne communication.

  La calibration : rapport, attitude, flexibilité

La calibration
Ce procédé vise aussi la communication non verbale d'un locuteur et part de l'idée qu'une manifestation non verbale doit obligatoirement correspondre à un état émotionnel précis, détectable. Cette étape préalable doit permettre d'évaluer la signification de ce non verbal, de retracer les variations de ses états émotionnels en questionnant la personne sur son ressenti. Partir de ses réponses est une démarche essentielle qui permet d'éviter toute interprétation.

     Etre et agir

Voir le site Psychosociologie-Pédagogie : Relations humaines  

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